L'échinococcose en ligne de mire

Nouvelle intéressante que François Picard, président de l'Association des piégeurs agréés, a pu annoncer à ses << troupes>> lors de leur assemblée générale, qui a eu lieu devant près de 200 personnes: ils vont bientôt être sollicités pour fournir des renards qu'ils auront pris - dans des conditions qui restent à déterminer - afin que ceux-ci puissent êtreanalysés par le laboratoire vétérinaire d'Alençon; et des tirs de nuit devraient aussi être effectués par les louvetiers, avec le même objectif.
Finalité de ces récupérations de cadavres de groupils: le dépistage de l'échinococcose alvéolaire, une terrible maladie dont nous avons déjà largement parlé, qui se transmet à l'homme et peut être mortelle pour lui.
Plusieurs départements se sont déjà engagés dans cette voi du dépistage, parfois sans qu'il soit fait appel aux piégeurs et c'est sans doute une erreur: qui, mieux qu'eux peut en effet fournir des renards qui soient
frais et qui n'aient pas été abîmés par une balle mal placée? Ils couvrent également tout l'Eure-et-Loir et c'est un autre intérêt que de pouvoir obtenir des cadavres permettant de dire si une partie d'un département est plus touchée qu'une autre.
Il restera à collecter les renards piégés assez vite pour qu'ils arrivent en bon état au laboratoire vétérinaire mais cela ne devrait pas poser de problème. Ne doit-on pas tout faire lorsqu'il s'agit de la santé publique? Et on pourrait même imaginer - c'est nous qui le suggérons - que les piégeurs soient indemnisés pour leur collaboration à une opération réalisée dans l'interêt de la Collectivité. De surcroît, il est plus économique de travailler avec des renards pris normalement qu'avec d'autres récupérés au prix de nuits passées dehors, avec beaucoup de carburant dépensé.

source du magazin Nos chasse Special Pieageage n°29